Résumé:
Cette thèse étude la relation entre la représentation de l'Occident dans les romans d'Ayi Kwei Armah, Ngugi wa Thiong'o et Ama Ata Aidoo et leur vision d'une nouvelle Afrique caractérisée par une existence utopienne. En utilisant la forme du grotesque, le (néo-) colonialiste est présenté comme une incarnation de décadence et d'exploitation et par conséquent un agent de destruction pour leur continent. En revanche, le processus de régénération nationale est évoqué par le discours essentialiste d'Armah qui fait recours aux mythes, y compris les paradigmes de l'ancienne civilisation d'Egypte (ou Kemt). Par contre, les ouvres de Ngugi appartiennent au mode de réalisme sociale, et plus précisément insistent sur le concept Fanonien-Marxiste- de la violence pour établir une société postcoloniale égalitarienne. Cependant, Aidoo prend une position féministe concernant la militance de la femme africaine, mais pas au détriment des valeurs de la communauté noire. Autrement dit, cette recherche encourage une lecture postcoloniale des romans d'engagement sociale au-delà de Manichéisme car la pensée occidentale, comme argumenté par Edward Said, peut être appropriée à l'objective de développement.