Résumé:
le drame moderne de l'être. C'est à ce retour aux sources de la voix que nous invite l'écriture de T. Djaout, de M. Khaïr-Eddine et de R. Pinget à travers une théâtralisation de la parole dans leurs romans. En effet, la théâtralité permet à la parole de devenir plurielle. La multiplication des voix narratives, l'éclatement échololique de la phrase donnent à l'auteur le pouvoir de créer un nouveau souffle dans l'écriture, conduisant à la réinvention de la voix devenue essentielle. Notre première partie se donne pour objet l'analyse des manifestations narratologiques de la théâtralisation de la parole, à travers la spatialisation du temps, l'évanescence de l'être et la création d'une épaisseur de l'espace. Notre deuxième partie examine les expressions scripturales de la théâtralité dans les cinq romans à travers la mise en place d'un régime discursif double qui oscille entre l'explosion et la rhapsodisation de la parole et la structuration et la construction de la voix