Résumé:
La complexité du comportement des blessures auto-infligées entrave la compréhension de ce phénomène. Cette problématique nous amène à poser des questionnements: Existent-ils d’éventuels facteurs sociaux ou psychologiques pouvant être contribués à ces blessures? S’agit-il d’un élément pathologique dont le geste suicidaire est déguisé? Matériel et méthode: Nous avons conduit une étude rétrospective portant l’analyse des questionnaires des personnes ayant des blessures auto-infligées au service de médecine légale du CHU de Sidi Bel abbés. Cette étude s’étalera du 01.03.2017 au 28.02.2019. L’impulsivité a été mesurée par La Barratt Impulsiveness Scale version 11 (BIS-11; Patton et al,1995). Le potentiel suicidaire a été évalué par l’outil : Risque-Urgence-Dangerosité. Résultats: Nous avons reçus 6638 personnes, 02% présentant des blessures ayant les caractéristiques auto-infligées. Le niveau d’impulsivité était : normal (67%). La répartition selon les facteurs de risque socio-psychologique a retrouvé : antécédents de sévices (11%), séparation/abandon familial (20%), manque de cohésion familiale (28%), difficulté économique (19%), dépression (05%), psychose (01%), toxicomanie (02%), éthylisme (05%). Le risque suicidaire était : faible (92%). Conclusion: La présence d’un terrain socio-psychopathologique sous-jacent ne représente pas la majorité des cas en milieu médico-légal. La simulation était l’enjeu fondamental. Cependant, face à ce comportement il est nécessaire de recourir à une expertise psychiatrique.
The complexity of self-inflicted injury behavior hampers the understanding of this phenomenon and the person's
motive. This problematic leads us to ask questions:
Are there any social or psychological factors that may be contributing to these self-inflicted injuries?
Is it a pathological element whose suicidal gesture is disguised?
Material and method: We have conducted a retrospective descriptive study, analyzing the questionnaires of people with selfinflicted injury at the medico-legal consultation of the University Hospital of Sidi Bel Abbes. This study ran from 03.01.2017 to
28.02.2019.
Impulsivity was measured by The Barratt Impulsiveness Scale version 11 (BIS-11; Patton et al, 1995). The suicidal potential was
assessed by the tool: Risk-Urgency-Danger.
Results: We have received 6638 people, (02%) with injuries with self-inflicted characteristics. People had confessed to self-harm
(66%).The level of impulsivity was: normal (67%). The distribution according to socio-psychological risk factors found: history
of abuse (11%), family separation/abandonment (20%), and lack of family cohesion (28%), economic difficulty (19%),
depression (05%), psychosis (01%), substance addiction (02%), and alcoholism (05%). The suicide risk was: low(92%).
Conclusion: The presence of an underlying socio-psychopathological background does not represent the majority of cases in the
forensic setting. The simulatio was the fundamental issue. Nevertheless, faced with such a situation, it is necessary to resort to
psychiatric expertise.