Abstract:
En didactique des langues, le rapport entre lecture et écriture n'est pas toujours clairement défini ;
des auteurs parlent d'articulation, d'interaction ou de transfert de compétences de lire à écrire. En
classe, il est généralement admis que les élèves qui ont des problèmes en production écrite sont
majoritairement ceux qui ont des difficultés en lecture. Le rapport lecture-écriture, évident en
apparence, résiste à l'analyse tant il fait intervenir de paramètres multiples :linguistiques,
socioculturels etc. La présente recherche aborde la question en partant de l'hypothèse selon
laquelle il est possible d'améliorer la compétence de production écrite des élèves en les
soumettant à des lectures intensives. Pour vérifier cette hypothèse, une expérimentation a été
menée avec des élèves de 3
èmeAM du CEM Ahmed Tidjani à El-Oued, Pour des raisons de
faisabilité, l'expérimentation a été volontairement focalisée, limitée à l'aspect cohérence
textuelle. Les élèves ont été scindés en deux groupes: un groupe témoin et un groupe expérimental. Ils ont été
soumis à un même test au départ et un même test d'arrivée suivant un système de notation rigoureusement mis
au point. Les élèves du groupe expérimental qui ont été exposés à plus de lectures ont produit des écrits de
qualité et ont obtenu de meilleures notes que ceux du groupe témoin qui n'a bénéficié que des lectures du
programme officiel. L'analyse des résultats confirme l'hypothèse du départ. Cette expérimentation est précédée
par un rappel de nombreux concepts liés à la lecture et à l'écriture. La recherche s'appuie principalement sur les
données de la psychologie cognitive et de la grammaire textuelle auxquels elle emprunte des concepts. Elle fait
également appel aux travaux de Daniel Gaonac’h et Jacques Tardif et à ceux de Giasson, Chiss,
Cuq, Gombert et Sophie Moirand.