dc.description.abstract |
La combinaison ajout/suppression, relevant de la traduction, constatée dans
le processus de recréation constitue le moyen d’atténuation des différences
culturelles, environnementales et temporelles entre les publics des deux
pièces. Je me propose d'examiner le processus d'adaptation et/ou de
réécriture de la pièce de théâtre (Na'im al-Shayatin), inspirée de Tartuffe à
travers la fonction du traducteur en tant qu’auteur. Étant donné la dimension
fort évocatrice de la langue, à travers l’éménation d’ondes d’expression de
sous entendus, de nouvelles équations sont observables pour l’obtention des
sens suggérés dans la langue et la culture cibles. Sans doute, une façon
originale de réapréhender ce dernier. Je soulève des questions sur la façon
avec laquelle, le metteur en scène œuvre pour la re-création dans un
environnement artistique différent faisant appel, à la traduction en tant que
processus. En raison de la disparité des environnements et des cultures des
publics des deux pièces, le metteur en scène a eu recours à l'adaptation et à
la réécriture en combinant ajout et suppression. Il a négocié en tant que
médiateur pour adapter l'œuvre originale au nouveau public et
communiquer les idées principales de la pièce originale, qui sont
l'hypocrisie et la tromperie à travers la fausseté religieuse, les questions de
la femme et du mariage et les conflits familiaux. Pour ce faire, il a apporté
des modifications à l'écriture dramatique afin de libérer la représentation
théâtrale de ses mots d'origine. En effet Tartuffe est historiquement connu
comme "L'Imposteur" ou "L'Hypocrite". Le public est conscient de la
malhonnêteté flagrante de ce dernier. Ces idées ont été reproduites comme
thèmes principaux dans la pièce algérienne Na'im al-Shayatin. Je les ai
analysés en utilisant la pyramide de Freytag à travers l'exposition, l'action
ascendante, le climax et le dénouement.
La réécriture intègre différents niveaux et variétés de créativité dans la
traduction lors de la suppression des frontières entre les œuvres source et
cible. Ce processus oblige le mariage de deux environnements extrêmement
différents dans un seul moule. Même si les communautés mondiales
représentent de nombreux points de disparité culturelle, elles se rassemblent
parfois autour de certains traits socioculturels communs et c'est sur ce point
précis que le chercheur se concentrera dans le présent article. Dans de tels
contextes, l'auteur peut jouer un double rôle qui oscille entre créer et
traduireAu lieu de considérer les œuvres littéraires comme uniques et
incomparables, il convient de reconsidérer cet état de fait pour tirer le
meilleur parti de l'expérience littéraire transactionelle. Dans Na'im alShayatin, le metteur en scène, coincé entre deux extrêmes, s'est vu confier la
fonction d'un "recycleur" d’idées, le propulsant vers un récit en devenir qui
n'est rien de moins que l'incarnation créative de son interprétation de la
pièce. D'une part, vivacité, à l'esprit et à l'attrait de la pièce originale.
D'autre part, il est confronté à la difficulté d'exprimer le contenu de manière
autonome dans un défi caché consistant à séparer l'acte de traduire du
processus de création. Ce faisant, Belkholdja a re-tartuffé la pièce originale
en lui donnant une nouvelle perspective
The addition/removal combination, related to translation, observed in the
process of recreation constitutes the means of attenuation of the cultural,
environmental and temporal differences between the audiences of the two plays.
I propose to examine the process of adaptation and/or rewriting of the play
(Na'im al-Shayatin), inspired by Tartuffe through the function of the translator
as author. Given the highly evocative dimension of language, through the
emanation of waves of expression of innuendo, new equations are observable
for obtaining the meanings suggested in the target language and culture.
Undoubtedly, an original way to reapprehend the latter. I raise questions about
how the director works for re-creation in a different artistic environment using
translation as a process. Due to the disparity in the audiences' environments
and cultures of the two plays, the director resorted to adaptation and rewriting
by combining addition and deletion. He negociated as a mediator to adapt the
original work to the new audience and communicate the main ideas of the
original play, which are hypocrisy and deceit through religious falsity, woman
and marriage issues and family conflicts. To do so, he made changes to the
playwriting in order to free the theatrical performance from its original terms.
Indeed, Tartuffe is historically known as "The Impostor" or "The Hypocrite".
The audience is aware of the latter’s blatant dishonesty. It is also ware that he
is a clever and skilled hypocrite rather than a naive or illiterate fake. These
ideas were reproduced as main themes in the Algerian play Na'im al-Shayatin.
I analysed them in this paper using the Freytag pyramid through exposition,
rising action, climax and denouement. Rewriting incorporates different levels
and varieties of creativity in translation when removing boundaries between
the source and target works. This process compeles the marriage of two
extremely different environements into one mold. Eventhough worldwide
communities represent many points of cultural disparity, they sometimes gather around some common socio-cultural traits and it is upon this very point that
the researcher would shed focus in the current paper. In such contexts, the
author can play a double-layered function that fluactautes between creating
and translating. The latter is not an automatic literal process especially in
literary domains where psychological factors like feelings and emotions are
highly demanded. The factor of the human being in such contexts is not
inveitable; literary translation is mainly a human endeavour. Consequently, the
re-appearance of the same character in transcultural literature should not be
considered a peculiar incidence. Instead of looking at literary works as unique
and matcheless, one should reconsider this state of affairs to have the most of
the teansuclutral literary experience. In Na'im al-Shayatin, the director, who
was stuck between two extremes, was given the function of a secondary concept
"recycler", propelling him toward a forthcoming narrative that is nothing less
than the creative incarnation of his translation. On the one hand, he faces the
challenge of staying authentic to the original play's vivacity, wit, and
attractiveness. On the other hand, he is confronted by the difficult task of
expressing the content autonomously in a hidden challenge of separating the act of translating from the creative process. Through this, Belkholdja retartuffed the original play by giving it a fresh perspective. |
ar_AR |