الخلاصة:
Ma présente réflexion s ' inscrit dans le domaine de la sociolinguistique définie comme la discipline qui s'intéresse à l'élucidation des rapports langue(s) / société(s). De façon générale je m'intéresse à la politique d'arabisation qui est de type nationaliste, je veux comprendre où en sont les choses par rapport à l'application de cette politique en observant le rapport entre deux langues : l'arabe et le français in vitro par opposition au rapport entre ces deux mêmes langues in vivo. Cette orientation a été inspirée par une réflexion de Louis Jean Calvet ( 1997) qui stipule que les politiques linguistiques de type nationaliste ont généralement échoué en Afrique à cause de la survivance in vivo d'un rapport entre langue(s) nationale (s) et langue de l'ex-colonisateur en faveur de cette dernière. Ce rapport de glottophagie, hérité des idéologies linguistiques coloniales aurait survécu à plusieurs décennies d'application de politiques linguistiques dont l'objectif est, pourtant, d'inverser ce rapport de force (de faire des langues nationales que l'on veut promouvoir, des langues dominantes). Dans les travaux que j'ai menés jusque là, j'avais pour objectif de soumettre cette hypothèse à l'épreuve du terrain algérien. Je voulais éclairer, principalement, le rapport arabe/ français1 dans un pays officiellement arabophone mais où le français jouit d'une place de premier choix.