Résumé:
Ces quinze dernières années ont vu l’éclosion d’une pléiade d’hommes
et de femmes de lettres qui ont investi la scène littéraire algérienne. Parmi, ces
nouveaux écrivains, se distingue la plume Hamid Skif, récemment disparu, qui
demeure méconnu du grand public, mais connu et apprécié des seuls spécialistes de
la littérature maghrébine en générale et algérienne en particulier. Nous nous
proposons d’analyser la représentation de la thématique de l’exil chez cet écrivain
dans son ultime roman : La géographie du danger qui permet d’entrevoir une sorte
de renouveau dans le traitement de celle-ci. En effet, à travers cet ouvrage
représentatif d’une nouvelle donne au Maghreb, le « harrag » semble investir le
champ littéraire supplantant la figure de l’émigré. En prise directe avec le contexte
social algérien actuel, où le « mal-être » pousse des personnes à risquer leur vie pour
rejoindre l’Europe, ce texte dépeint l’univers géographique et psychique angoissant
d’un sans-papier.
The last fifteen years have seen the emergence of a pleiad of men and
women of letters who have entered the Algerian literary scene. Among these new
writers, stands out the pen Hamid Skif, recently disappeared, which remains
unknown to the general public, but known and appreciated only by specialists in
Maghrebian literature in general and Algerian in particular. We propose to analyze
the representation of the theme of exile in this writer in his final novel: The
Geography of Danger, which allows us to glimpse a kind of renewal in the treatment
of it. Indeed, through this work representative of a new deal in the Maghreb, the
"harrag" seems to invest the literary field supplanting the figure of the emigrant. In
direct contact with the current Algerian social context, where "malaise" pushes
people to risk their lives to reach Europe, this text depicts the distressing geographic
and psychic universe of an undocumented migrant.