Résumé:
Le rapprochement entre l’œuvre picturale de Mohammed Racim et
l’écrit romanesque d’Assia Djebar L’amour, la fantasia révèle une certaine
similitude. Il s'agit, pour Djebar comme pour Racim, de raconter l'histoire,
réécrire la prise d'Alger mais sous une nouvelle perspective. La vision est
celle du spectacle de la mer et de la baie d'Alger vue par les premiers colons.
Peut on, donc, appliquer les grilles d’analyse des études littéraires aussi bien
à la vie, à la pensée qu'à la peinture de Racim, ou peut être faire l'inverse,
c'est-à-dire appliquer des figures de la critique picturale à l'écriture d'Assia
Djebar? Le recours à cet outillage analytique peu commun aussi bien en
peinture qu'en littérature peut s’avérer assez intéressant.
The connection between Mohammed Racim’s pictorial work and
Assia Djebar’s novel L'amour, la fantasia reveals a certain similarity. For
Djebar as for Racim, it is about telling the story, rewriting the capture of Algiers but under a new perspective. The vision is that of the spectacle of the
sea and the bay of Algiers seen by the first settlers.
Can we, therefore, apply the grids of analysis of literary studies to life,
thought and painting of Racim, or perhaps do the opposite, that is to say
apply figures of pictorial criticism to the writing of Assia Djebar? The use of
this unusual analytical tool in both painting and literature can be quite
interesting.