Abstract:
تعد دراسة اللغة بمعزل عن المجتمع غير ممكنة بل مستحيلة، ذلك أن اللغة نتاج اجتماعي بحت. حاولت الكاتبة الفرنسية ماري داریو ساك توضيح الدور الهام الذي لعبته اللغة في التعبير عن آلام الأنا ومتطلباته، ولكن في الوقت نفسه لجأت الكاتبة إلى استعمال مفردات إنجليزية حتى تدرس حقيقة العلاقة بين اللغتين الفرنسية والإنجليزية، دون أن تغفل دورها كأديبة فرنسية في الدفاع عن مكانة اللغة الفرنسية وإمكانية تمديدها لسلطان اللغة الانجليزية. La lecture, dans sa totalité, nous conduit subtilement à déchiffrer les signes qui définissent le monde. Ces signes sont souvent traduits par la langue. Quand j'ai lu pour la première fois le Nom de la Rose d'Umberto Eco, le roman qui lui a valu une renommée mondiale, j'en ai retenu une phrase qui a laissé un impact ineffaçable sur ma mémoire car elle m'a fait longuement réfléchir à la réalité de cette relation qui existe entre la main que l'on veut garder stable au moment de l'écriture et le dire, c'est-à-dire la langue. • Dans le présent article, je tente justement de trouver des explications à ce rapport obligatoire mais manifestement complexe, entre l'écriture, qui est un acte d'engagement, et la langue qui traduit les profondeurs d'un Moi souvent inassouvi. En effet, de nombreuses études se sont intéressées à l'évolution de la langue dans son rapport étroit avec la société, étant donné que la langue, qui est le pur produit de la société, renseigne efficacement sur les changements sociaux et les relations que les sociétés tissent entre elles. Il demeure donc inconcevable, voire impossible, d'étudier la langue isolément de la société. Par ailleurs, l'évolution de la langue est également liée à la pratique de l'écriture et surtout au développement des mentalités. On remarque, notamment dans les romans contemporains, la présence d'une langue qui émane d'un choix délibéré exprimant les profondeurs d'un moi voulant, d'une part, détruire les règles canoniques de l'écriture, donc de la langue. Et de l'autre, démontrer que la langue est le véritable reflet de la modernité sociale.