الخلاصة:
إن البحوث التي تمت خلال عهد الاحتلال الفرنسي للجزائر ونشرت في "المجلة الإفريقية" بينت أن الجزائر تمتلك مجموعة كبيرة من المكتبات موزعة على عدد كبير من الحواضر والمدن الكبيرة مثل الجزائر وبجاية وتلمسان وغرداية وتوقرت وغيرها، وأن كل واحدة منها تحتضن عشرات المخطوطات العربية والإسلامية، هي ملك لبعض العائلات أو المساجد والزوايا التي حرصت عبر القرون على المحافظة عليها وصيانتها لأنها تمثل تراثهم الثقافي الذي هو عنوان شخصيتهم وهويتهم. Les ouvrages qui pourraient nous renseigner sur la culture, ses différentes manifestations et ses moyens de diffusion dans l’Algérie précoloniale n'existent pas. C'est donc à la lumière de quelques informations glanées ça et là dans des traités d'histoire et de géographie qui évoquent la période médiévale et la période ottomane, dans les comptes rendus de missions effectuées par les auteurs coloniaux dans ce pays et dans les chroniques arabes que nous avons tenté d'atteindre deux objectifs. Le premier est de retrouver l'emplacement des bibliothèques qui existaient avant la pénétration française. Nous ne remonterons pas à la bibliothèque de Carthage qui a été offerte par Scipion l'Africain aux rois numides et dont Micipsa a été le digne héritier". Nous nous contenterons, faute de renseignements, de redécouvrir, dans la mesure du possible, les cités ou les régions qui ont disposé de ces lieux du savoir pendant la période antérieure à 1830. La science n'étant pas un fait spontané, nous avons essayé, et c'est là notre second objectif, de redécouvrir ces espaces spécialisés - qui sont la médersa et la zaouïa* - où se faisait l'acquisition du savoir et sans lesquels il n'y aurait eu ni maîtres, ni élèves, ni manuscrits, ni rayons pour supporter ces productions de l'esprit. Les conclusions auxquelles nous aboutissons sont une réponse à la fois à ceux qui parlaient et parlent de l'inculture de l'Algérie précoloniale et un constat sur la responsabilité des uns et des autres dans la domination d'une langue et d'une culture.