الخلاصة:
في حال احتكاك لغتين ينتج تبادل ثقافي، يترجم في اقتراض لفظي في اللغتين. ونحن سنهتم في دراستنا بهذه الظاهرة ساعين إلى إلقاء الضوء على تعريب اللهجات الجزائرية وعلى أشكال الإدماج الصوتي واللغوي والدلالي من طرف الكثير من الكتاب في اللغة الفرنسية. والدافع الاختيارنا لهذا الموضوع هو كون هذه اللهجات تعكس من ناحية حقائق محلية كانت مادة لعدد كبير من الاقتراضات، ومن ناحية أحرى وجدنا أن الكتاب يتعاملون مع هذه الألفاظ الأجنبية بتباين واضح في نظام اللغة المستقبلة، فقد يسهل على البعض إدماجها دون البعض الآخر. وما سنرصده في دراستنا هذه والذي هو من مصادر متنوعة ويتعلق مجالات مختلفة ليس شرطا أن يكون اقتراضا بل يبقى قابلا للتغيير في أي L'emprunt linguistique représente un objet d'étude fécond au regard du nombre de travaux se réclamant d'orientations et d'approches différentes, qui lui ont été consacrés. Citons l'approche sociolinguistique de Deroy (1980) qui vise essentiellement à mettre en évidence les facteurs externes (psychologiques, historiques, raisons matérielles) de l'emprunt et qui montre l'importance de ce dernier dans l'évolution des langues, ainsi que celle d'Etiemble (1991) qui s'insurge contre l'abus des emprunts du français à l'anglais, l'approche lexicologique et étymologique de Guiraud (1971) qui donne une idée des emprunts du français à diverses langues du XII eme au XX eme siècle et celle de Nasser (1966) qui dans une même perspective étudie les emprunts du français à l'arabe des origines jusqu'au XIX eme siècle, l'approche linguistique de Cheriguen (1987), de Yermèche (1995) qui analysent le mécanisme du fonctionnement interne d'emprunts du français à l'arabe et au berbère. Notre intention, dans cet article, est de nous interroger sur les motivations d'arabismes de dialectes algériens et de présenter un éclairage particulier sur leurs modalités d'insertion phonique, morphosyntaxique et sémantique, par différents auteurs, dans la langue française. Notre choix est motivé d'une part, par le fait que les dialectes, reflétant des réalités locales, font l'objet d'un grand nombre d'emprunts; d'autre part, les auteurs adoptent des attitudes différentes vis-à-vis des vocables étrangers au système de la langue d'accueil : certains les intègrent plus facilement que d'autres. Les arabismes qui seront étudiés ici, issus de sources diverses (æuvres ethnographiques, littéraires, etc.) et appartenant à différents domaines ne sont pas nécessairement des emprunts ; ils demeurent des xénismes dont le statut peut à tout moment se modifier. Notre travail se limite à un corpus écrit. Les livres d'où nous avons puisé le plus grand nombre de xénimes servant à notre analyse sont : Alimentation des populations de l'Ahhagar (Gast, 1992) et Les plantes médicinales en Algérie (Baba Aïssa, 1991).