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En s’appuyant sur l’analyse discursive d’une séquence dialogale tirée d’un roman de la littérature négro-africaine, Entre les eaux d’Yves-Valentin Mudimbé, nous montrons que le dialogue du roman moderne diffère de celui du roman classique par les caractéristiques liées à son insertion dans la trame narrative où il assume diverses fonctions, qui dans la tradition du roman était assignée à la narration pure. La rupture se trouve aussi dans le fait que pour beaucoup d’auteurs les dialogues relevaient quelque peu du superflu. Au XIXème siècle, Flaubert défendait ouvertement que les dialogues ne pouvaient être acceptés que lorsqu’ils sont « importants de fond », c’est-à-dire lorsqu’ils permettent de bien camper les personnages. Ainsi, dans la littérature traditionnelle, le dialogue romanesque est presque considéré comme une digression. Et en tant que tel, il ne doit pas être livré au lecteur en style direct, ce qui serait une façon de lui accorder une grande importance. Justement, Flaubert s’insurgeait contre le dialogue en style direct dans le roman. La pratique moderne du dialogue, en particulier dans le roman d’Yves-Valentin Mudimbé est totalement contraire aux recommandations de Flaubert : le dialogue en style direct semble être la règle et celui en style indirect ou en style indirect libre l’exception. De son côté, Proust a une pratique du dialogue très différente de Flaubert. Malgré ces divergences, à partir de la fin du XIXème siècle, l’insertion du dialogue dans les écrits littéraires devient une pratique courante. Les romanciers alternent dans le roman discours du narrateur et dialogues des personnages avec, cependant, une nette prééminence des scènes dialoguées. Il est désormais question dans le roman de faire figurer le dialogue comme unité discursive s’intégrant à l’ensemble narratif. Les descriptions ainsi que les parties proprement narratives qui étaient beaucoup plus nombreuses se sont vues remplacées par les scènes

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dc.contributor.author Seghir, Atmane
dc.date.accessioned 2024-11-18T10:18:02Z
dc.date.available 2024-11-18T10:18:02Z
dc.date.issued 2016-04-24
dc.identifier.issn 2507-721X
dc.identifier.issn EISSN-2507-721X
dc.identifier.uri http://ddeposit.univ-alger2.dz:8080/xmlui/handle/20.500.12387/7651
dc.description.abstract Pour explorer les mécanismes passionnels des minorités ethniques, nous nous sommes penché sur le sport le plus populaire au monde, le football, car les passions que celui-ci déchaîne sont exploitées généralement au profit de ferventes contestations socio-identitaires. Certains le considèrent comme une religion à part entière au moment où les autres voient en lui un néo-paganisme exubérant. C’est dans cette ambivalence que nous a plongé le club footballistique du Mouloudia Olympique de Bejaia (MOB), lorsque nous avons essayé d’analyser sémiotiquement les différents symboles que ses supporters ultra s’approprient pour afficher ou réclamer leur appartenance identitaire. L’observation minutieuse des peintures murales qui couvrent les murs des quartiers de la ville à ce sujet nous en disent long. Grâce à une approche interdisciplinaire, englobant la sémiotique, l’anthropologie et la phénoménologie, nous avons constaté que l’interculturalité pouvant enrichir l’expérience minoritaire s’avère impossible à enraciner dans les mentalités des amateurs de cette équipe qui se prennent pour les seuls conservateurs de la culture ancestrale berbère. Or, cette dernière n’est pas une totalité du fait qu’elle emprunte aux autres cultures quelques symboles dits universels. Deux objectifs majeurs sont tracés dans cette étude : le premier consiste à montrer comment la passion footballistique est instrumentalisée au profit de revendications identitaires et mystiques plurimillénaires, le second s’efforce de rappeler que les peintures murales sont des signes vecteurs de sens et de significations multiples tous reliés à la liberté d’expression, source, que l’on sait, sujette constamment à de grandes polémiques. ar_AR
dc.language.iso fr ar_AR
dc.relation.ispartofseries المجلد 01;العدد 01
dc.rights Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 United States *
dc.rights.uri http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/us/ *
dc.subject sémiotique ar_AR
dc.subject peinture murale ar_AR
dc.subject liberté d'expression ar_AR
dc.subject anthropologie ar_AR
dc.subject football ar_AR
dc.title En s’appuyant sur l’analyse discursive d’une séquence dialogale tirée d’un roman de la littérature négro-africaine, Entre les eaux d’Yves-Valentin Mudimbé, nous montrons que le dialogue du roman moderne diffère de celui du roman classique par les caractéristiques liées à son insertion dans la trame narrative où il assume diverses fonctions, qui dans la tradition du roman était assignée à la narration pure. La rupture se trouve aussi dans le fait que pour beaucoup d’auteurs les dialogues relevaient quelque peu du superflu. Au XIXème siècle, Flaubert défendait ouvertement que les dialogues ne pouvaient être acceptés que lorsqu’ils sont « importants de fond », c’est-à-dire lorsqu’ils permettent de bien camper les personnages. Ainsi, dans la littérature traditionnelle, le dialogue romanesque est presque considéré comme une digression. Et en tant que tel, il ne doit pas être livré au lecteur en style direct, ce qui serait une façon de lui accorder une grande importance. Justement, Flaubert s’insurgeait contre le dialogue en style direct dans le roman. La pratique moderne du dialogue, en particulier dans le roman d’Yves-Valentin Mudimbé est totalement contraire aux recommandations de Flaubert : le dialogue en style direct semble être la règle et celui en style indirect ou en style indirect libre l’exception. De son côté, Proust a une pratique du dialogue très différente de Flaubert. Malgré ces divergences, à partir de la fin du XIXème siècle, l’insertion du dialogue dans les écrits littéraires devient une pratique courante. Les romanciers alternent dans le roman discours du narrateur et dialogues des personnages avec, cependant, une nette prééminence des scènes dialoguées. Il est désormais question dans le roman de faire figurer le dialogue comme unité discursive s’intégrant à l’ensemble narratif. Les descriptions ainsi que les parties proprement narratives qui étaient beaucoup plus nombreuses se sont vues remplacées par les scènes ar_AR
dc.title.alternative Soccer, religion and mural painting:three main milestones of the identity struggle in Bejaia ar_AR
dc.type Article ar_AR
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