Résumé:
La présente contribution porte sur l’activité de (dé)nomination et son rôle
dans la construction des représentations sociales construites des réfugiés ukrainiens
et non-européens dans et par le discours des élites européennes pendant le début de
la guerre en Ukraine. Elle se propose de montrer qu’en plus de reposer sur des
topiques axiologiquement subjectives et relatives, les représentations sont souvent
implicitées et véhiculées par des dénominations mélioratives ou péjoratives. Pour y
parvenir, l’analyse s’appuie sur une double approche : quantitative et lexicométrique
visant à recenser les occurrences de dénomination employées ; et qualitative
permettant, à l’aide d’un appareil conceptuel et théorique emprunté à l’Analyse du
Discours, de mettre au jour les représentations ainsi générées.